Comment traverser la période actuelle dans la tranquillité
“Avec ce qui va arriver, il va falloir vraiment s’accrocher”. On entend ou on lit beaucoup d’alertes de ce genre en ce moment. Si on arrêtait un peu avec cette ambiance anxiogène qui ne mène à rien, si ce n’est attirer l’audience par le côté « catastrophique » de l’avenir. Je vous propose un point de vue différent issu de mon expérience directe. Il y a des solutions pour rester serein et ancré dans les périodes troublées.
Traverser une zone de turbulences sans paniquer
Il y a plus de 25 ans, je me trouvais dans un avion qui allait en Guadeloupe, et nous traversions une zone de très fortes turbulences. C’était la panique à bord, des plateaux tombaient par terre, les gens criaient, se cramponnaient à leur siège. J’étais moi aussi en panique. À côté de moi, il y avait un homme qui restait très tranquille et détendu. Je me suis demandé comment il faisait ! Il devait être complètement inconscient.
Les turbulences sont passées, et nous avons atterri. J’ai engagé la discussion avec ce monsieur, en lui demandant comment il avait réussi à garder son calme. Il me répondit simplement que si c’était son heure, il n’avait pas à s’inquiéter. Au lieu de s’exciter, il préférait s’intérioriser et prier. Si ce n’était pas son heure, ce n’était pas la peine de s‘inquiéter non plus, puisqu’il allait s’en sortir. Je me suis dis que ce raisonnement simplifiait considérablement la vie ! Cela m’a beaucoup marqué, et j’ai trouvé que cette histoire pouvait être inspirante au regard de la situation actuelle.
Être dans la peur nous coupe de notre pouvoir
On nous dit de nous préparer à la catastrophe, de faire des provisions, etc. Or, si l’on est dans la peur, on se crispe et on active son cerveau reptilien. Cette partie du cerveau n’est pas chargée de réfléchir, elle est là pour nous protéger. Cependant, en se tétanisant, on se coupe de la possibilité de voir les choses autrement. Cela empêche de prendre du recul et de trouver d’autres façons d’envisager une situation.
Je préfère faire appel au lobe frontal, auquel on a accès quand on est détendu. Il ne s’agit pas d’être inconscient et de ne s’occuper de rien, mais de prendre du recul. À travers tout ce que l’on peut vivre, il y a une intelligence infinie qui est à l’œuvre, l’intelligence de la vie, de l’univers. Chaque fois que l’on vit une difficulté, une période troublée, c’est pour en tirer un enseignement.
Ainsi, certaines personnes ont perçu le confinement comme une période dont on pouvait tirer profit pour faire d’autres choses, ralentir, voir la vie autrement, apprendre. C’est ce que j’ai fait. Je ne me suis pas inquiété par rapport à mon activité et mes formations. J’en ai profité pour suivre un programme E-learning que je voulais faire depuis longtemps.
Retrouver son pouvoir
Pour maîtriser la situation, il faut apprendre à maîtriser ses émotions. Comment procéder ? Ne cédez pas à la peur. Respirez et faites descendre votre énergie dans votre bassin. C’est là que se trouve le premier chakra, celui de l’ancrage. En concentrant notre énergie à cet endroit, on peut mieux faire face à la situation et voir les choses autrement.
Bien sûr, il y a des inconforts, des inconvénients et même de la souffrance dans la situation actuelle. Et cela ne va pas s’arrêter demain. Pour faire face, il est préférable de :
- trouver sa zone de pouvoir : ce sur quoi on a un pouvoir ;
- se détendre et se laisser traverser par les émotions ;
- ne pas avoir peur du lendemain – car on ne sait pas de quoi il sera fait – et se concentrer sur son état présent. On a un réel pouvoir sur son état présent.
Se focaliser sur soi
Ne vous focalisez pas sur les multiples et contradictoires informations dont nous sommes bombardés, ou sur les discussions qui font monter la tension. Fixez-vous sur votre zone de pouvoir, c’est-à-dire sur votre propre vie. Ce n’est pas égoïste, car on ne peut pas changer le monde en étant dans le mal-être.
Autre exemple, si vous êtes en conflit avec un collègue de travail, qui est déplaisant avec vous. Plutôt que de prendre la situation de plein fouet et garder de la rancoeur, laissez-vous traverser par l’émotion et descendez dans votre bassin. Vous n’y arriverez peut-être pas du premier coup, cela demande un entraînement, mais vous allez y arriver. Parfois, vous vous laisserez rattraper par la peur, par ce qui vient vous toucher. Si vous vous entraînez à vous laisser traverser, vous aurez une meilleure qualité de vie, c’est assuré.
Se connecter à un espace de paix en soi
Je vous invite à vous détendre, à vous relaxer, à faire de la cohérence cardiaque. En vous connectant à la zone de paix en vous, dans votre bassin, vous serez en capacité de mieux aborder ce qui peut arriver. Si l’avion s’était crashé, nous en serions au même point, le monsieur calme et moi, sauf que lui ne serait pas arrivé dans le même état. Il serait arrivé en paix, et moi dans la peur. Cela fait une grosse différence dans la façon de vivre la situation.
On ne peut pas savoir ce qui va arriver, parce que c’est aujourd’hui que l’on crée son avenir. Bien malin celui qui peut dire ce qui va arriver. Ce qui est important, c’est de cultiver un état intérieur calme pour aborder ce qui peut arriver demain. C’est ce qui permet d’entrevoir des solutions pour que demain soit meilleur.
Personnellement, je ne m’occupe pas de ce qui va se passer demain. Je suis ici et maintenant, dans mon calme intérieur, et c’est comme cela que je peux inspirer d’autres personnes.
C’est comme cela que l’on peut changer le monde, en restant calme pour trouver des alternatives et des solutions constructives.
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