Bien des conflits pourraient être résolus si nous avions le mode d’emploi et ce mode d’emploi on devrait l’avoir enfant voire adolescent, or nous découvrons souvent que nous sommes démunis une fois que nous sommes entrés en relation et que la phase d’émerveillement dans le couple est passée et que ce que nous n’avions pas vu ou ne voulions voir chez l’autre nous saute à la figure.
Pourquoi à l’école ne nous enseigne-t-on pas les bases d’une vie équilibrée, des relations humaines plutôt que de bourrer le crâne avec des données dont nous ne souviendrons même pas un an après ?
Je ne l’ai jamais compris.
Vous allez me dire que l’école n’est pas chargé d’éduquer mais d’instruire, certes mais les parents la plupart du temps n’ont souvent pas le mode d’emploi de relations harmonieuses.
Vivement alors que les enseignements spirituels, tantriques entrent dans la scolarité
Bien des couples se brisent alors qu’ils pourraient être sauvés si nous avions été enseignés sur la façon de les nourrir grâce à une communication harmonieuse.
Les crises ont souvent raison des couples alors que l’amour subsiste ou arrivent même à tuer l’amour qui existait.
Ce que nous ignorons la plupart du temps c’est chaque crise qui survient dans le couple est un appel pour nous signifier qu’il existe un comportement inapproprié à l’expansion de ce dernier et à notre propre évolution.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas se séparer quand cela est nécessaire, bien entendu que non, nos aïeux restaient trop souvent ensemble par devoir car à l’époque divorcer, se séparer n’était pas aussi aisé que de nos jours et pas dans les mœurs.
Cependant à notre époque nous sommes tombés dans l’excès inverse, il existe une tendance à capituler dès que des nuages apparaissent ou persistent.
La société de consommation dans laquelle nous vivons a imprégné nos relations affectives et dès que l’un se lasse, il va consommer ailleurs ou reprend sa liberté car la routine a eu raison de son enthousiasme.
Pour autant qui a dit qu’un couple devait durer toute une vie ? Sommes-nous tous conçu(e)s pour vivre avec un(e) seul(e) partenaire toute une vie ?
Ce n’est pas cela qui est le plus important, l’essentiel est que le coule vous fasse grandir, évoluer , cela demande donc de comprendre pourquoi vous vivez tel couple et avoir les bons principes pour le faire vivre de la meilleure manière possible.
Un des ciments du couple est la communication mais la communication est un art et elle doit être apprise si elle n’est pas innée.
Dans les bases de la communication il est un principe incontournable, c’est que l’autre n’est pas sensé deviner ce que nous attendons du couple.
Bien des déchirures viennent de cette erreur de penser que l’autre s’il est attentif à mes besoins doit les deviner, de ce fait si ces derniers ne sont pas satisfaits, je vais estimer que c’est sa faute, il ne fait pas attention à moi et des tensions apparaissent du fait de cette méprise.
Vous conviendrez que je ne peux reprocher à l’autre de ne pas deviner mes attentes si’ elle n’ont pas été formulées clairement.
La manière de formuler est essentielle, on découvre cela dans la communication non violente( CNV). Parler de son ressenti et non accuser l’autre est une clé fondamentale.
« Je me sens délaissé(e) et même si je sais que ton travail est important j’aurai besoin d’attention en ce moment » et non « tu ne t’occupes plus de moi à cause de ton travail »
Je vous invite à lire le livre de Marshal B Rosemberg à ce sujet.
Un autre principe que j’ai développé dans l’article sur la dépendance affective publiée quelque temps avant, c’est que nul n’est censé m’apporter l’amour et l’affection que je ne m’apporte pas moi-même car sinon je ne suis pas dans une relation de partage mais de vampirisation et de dépendance affective.
Il en est de même pour tout ce que je désire vivre dans un couple. Je désire la joie dans le couple, je dois donc développer déjà une attitude joyeuse en moi et ne pas attendre que ce soit l’autre qui m’apporte cette joie que je ne trouve pas en moi.
Le couple est un partage de valeurs et non phagocytation de l’énergie de l’autre.
De plus le couple va mettre à jour tout ce qui n’est pas résolu chez moi : mon besoin affectif, ce que j’ai vécu avec mes parents et dont j’ai souffert, l’idéalisation du couple de mes parents et ma tentative d’imitation, etc. ..
Avant d’entreprendre une thérapie de couple c’est une thérapie individuelle qu’il faut entre prendre car le couple n’est que le reflet extérieur de toutes mes tensions intérieures.
Ainsi sans s’en rendre compte l’autre dans le couple va appuyer sur ma blessure de par son comportement. La plupart du temps je reproche à l’autre son comportement alors que je ne prends pas conscience de la faille qui existe en moi.
Tout ce que tu veux que l’autre t’apporte, émane le déjà de ta personne, ainsi tu ne pourras pas faire de reproches à l’autre.
Tu veux que l’autre soit doux(douce) ? apporte toi cette douceur à toi -même au lieu de te critiquer et de ne voir que tes défauts ou te sous-estimer sans cesse.
Tu veux que l’autre t’apporte de la sécurité ? dépasse tes peurs et tes craintes afin de devenir plus fort(e).
Un autre principe important est qu’aucune relation n’est le fruit du hasard. Elle est toujours là pour nous enseigner quelque chose mais nous le comprenons la plupart du temps qu’après coup. On peut ainsi distinguer :
1)Les relations toxiques : en dépit du fait qu’on aurait aimé jamais les rencontrer, de par la rude épreuve qu’elle nous font vivre elles participent à notre croissance spirituelle et sont là pour nous aider à poser des limites, à trouver notre pouvoir en nous seulement beaucoup restent trop longtemps dans ces relations par espoir que l’autre change. Une seule chose à faire : se sauver en ayant compris la raison de cette rencontre.
2)Les relations qui nous empêchent de sombrer : l’autre apparait un court laps de temps dans notre vie et nous redonne de l’entrain. C’est une relation de couple courte, elle n’est pas destinée à durer.
3)Les relations fusionnelles : on oubli l’individualité pour aller vers la fusion, l’autre est le reflet de nous –même, le danger c’est la dépendance et l’oubli de soi.
4)Les relations à distance: il existe un lien fort, on ne se voit pas souvent mais on sait que l’on compte pour l’autre et il nous aide à reprendre confiance en nous. On ne peut parler à ce stade de relation de couple
5)Les relations de sécurité : on reste avec l’autre par peur d’être seul(e), de manquer d’argent, par peur de perdre un statut, un patrimoine, par peur de blesser les enfants et ces relations peuvent devenir toxiques.
6)Puis celles qui perdurent dans l’amour, l’échange, la bienveillance :les âmes sœurs que l’on perçoit d’emblée, partagent nos rêves et restent pour toujours dans notre vie.
Une relation peut être teintée de plusieurs aspects pris dans chacune des relations décrites ci-dessus néanmoins elle en revêt une tonalité générale.
Néanmoins, ne croyez pas que parce que l’autre vous fait vivre quelque chose de dur dans votre vie que c’est une relation toxique. Il existe à l’heure actuelle une véritable paranoïa au sujet de la perversion narcissique qui a tendance à monter hommes et femmes les uns contre les autres.
Il existe des pervers(e)s c’est un fait incontestable mais ce n’est pas parce que l’autre vous laisse alors que vous pensiez que c’était le partenaire de votre vie que c’est un(e) pervers(e), attention à la généralisation.
Cependant lorsqu’il apparait clairement que l’autre fait preuve de perversion et qu’il le nie, prenez vos jambes à votre coup vous n’en tirerez rien.
De la même manière, ce n’est pas parce que l’adultère apparait dans un couple que l’autre est un(e) pervers(e) ou bon à jeter. Là aussi il faut distinguer l’adultère chronique et le « coup de canif dans le contrat ».
Ainsi lorsqu’une épreuve apparait, il est nécessaire de se poser les bonnes questions et c’est là que la relation devient initiatique, lorsque l’on prend la co-responsabilité de ce qui nous arrive.
Rien n’est le fruit du hasard, tout ce qui me fait souffrir est là pour appuyer sur un bouton rouge qui correspond à une blessure non guérie.
Restons dans ce cas de l’adultère, qu’il vienne d’un côté ou de l’autre peu importe.
Les questions à se poser sont :
- Existe t‘il à ma connaissance dans ma famille des mémoires de ce type ? si tel est le cas alors j’en suis détentrice ou détenteur et ceci attire à moi ce fait tant que je n’ai pas guéri cette mémoire.
- Dans la mesure où je me sens trahi(e), dévalorisé(e) rejeté(e), ai-je déjà vécu cela dans mon enfance ( naissance frère ou sœur, départ, d’un des deux parents, rejet d’un des deux parents…) ?
- Quelle estime de moi j’ai développé dans ma vie ?
- Ai-je toujours eu peur de cela ?
- Quel a été le vécu de l’autre qui l’incite à mentir, tromper, trahir ?
- M’arrive t’il de me tromper moi-même, de me trahir, de me mentir à moi-même ?
- Ai-je fermé les yeux sur les signes pour ne pas souffrir ?
Ce que l’on ne nous a pas enseigné c’est que notre incarnation est une pièce de théâtre et que nous sommes des acteurs qui jouons un rôle les uns avec les autres afin d’expérimenter les relations en vivant différentes valeurs. Notre liberté réside dans le fait de vivre des valeurs qui nourrissent notre âme ou notre égo et ainsi choisir la lumière ou l’absence de lumière.
De ce fait lorsque nous nous plaignons de l’autre à cause de son comportement égotique, cela nous montre que nous avons surement aussi des comportements égotiques vis-à-vis de nous ou des autres et qu’à chaque moment de notre vie nous pouvons choisir les comportements que nous voulons vivre. Certaines relations sont là pour nous montrer ce que nous ne voulons pas vivre pour décider vraiment ce que nous sommes prêts(e) à vivre.
Le dernier principe de cet article car il en existe encore beaucoup c’est de remercier l’autre sur ce qu’il nous permet de comprendre sur nous.